PROJECT SEPTEMBER, LE VESTIAIRE DES INFLUENCEURS A PORTEE DE CLIC

Cette application associe à des photos de blogueuses et autres personnalités des liens cliquables vers les e-boutiques des marques. Une nouvelle étape dans le développement du web social et du « click-to-buy ».

Blogueuses, mannequins mais aussi anonymes postent volontiers leurs tenues du jour sur Instagram. Désormais, elles peuvent aussi ajouter des liens commerciaux pour permettre à leurs fans de s'offrir les mêmes vêtements et accessoires. C'est ce que propose Project September : cette start-up s’appuie sur un réseau de blogueuses, photographes, rédactrices de mode et célébrités qui indexent leurs images avec un point vert, renvoyant vers les boutiques en ligne des labels. En échange, les influenceurs reçoivent une commission sur les ventes. Parmi les premières personnalités associées, on compte Nina Garcia, directrice de la création de Marie Claire, le top model Christy Turlington ou encore le coiffeur Frédéric Fekkai.

A terme, Alexis Maybank, la cofondatrice du projet, entend recruter tout internaute qui souhaite se mettre en scène sur l'application et « exprimer sa créativité ». La jeune femme, qui a lancé le site e-commerce Gilt en 2007 (racheté depuis par Saks Fifth Avenue), croit au pouvoir des images pour encourager la consommation.

Project September s'est lancé avec un groupe de fonds d'investissement et a convaincu environ 2000 marques, parmi lesquelles Saks Fifth Avenue, Matches Fashion, Coach ou Nasty Gal. L'application disponible sur iOS peut être partagée sur Instagram, Pinterest et d'autres réseaux sociaux et prépare sa version web.

Ce qu'il faut retenir

Si des applications de « social shopping » existent déjà, Project September a pour atout de s'appuyer sur un réseau d'influenceurs premium, alliant le principe des plateformes de partages de photos à une stratégie e-commerce. Reste à savoir si cette nouvelle appli sera suffisamment attractive pour être téléchargée massivement par les adeptes d'Instagram, et disposer ainsi d’une audience suffisante pour que le taux de transformation soit au rendez-vous.

Cependant, certains experts comme Ana Andjelic d’Havas LuxHub, sont d’ores et déjà dubitatifs quant à la pertinence de ce concept ; pour cette dernière, les réseaux sociaux jouent avant tout un rôle d’inspiration et de lèche-vitrine virtuel. Les marques devraient soigner la qualité du parcours d’achat omnicanal des clients, plutôt que d’investir dans les liens commerciaux des réseaux sociaux.